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Prévention des troubles musculosquelettiques (TMS) et risques liés à l’activité physique (PRAP) en établissement de santé

Qu’est-ce que les TMS ?

Tout d’abord, les TMS (troubles musculosquelettiques) sont l’ensemble des affections périarticulaires qui peuvent affecter diverses structures des membres inférieurs, supérieurs et du dos : tendons, muscles, articulations, nerfs et système vasculaire

On peut définir l’activité physique comme l’ensemble des fonctions, assurées par le squelette, le système articulaire, les muscles et le système nerveux, permettant les gestes et le maintien des postures du soignant.

Qu’elles sont les symptômes des troubles musculosquelettiques (TMS) ?

On reconnait les troubles musculosquelettiques (TMS) par certains signaux d’alertes comme la gêne engendrée lorsqu’on effectue des mouvements ou par la douleur causée par certaines postures. 

Les pathologies comme les tendinites, syndrome du canal carpien, lombalgies doivent être traitées au plus vite, et nécessitent une consultation chez le médecin. N’attendez pas ! cela ne passera pas !

Pourquoi la prévention des troubles musculosquelettiques (TMS) en établissement de santé ?

Les soignants par leur travail physique sont une population souvent touchée par les TMS. Parmi les efforts physiques, on peut parler du poids à soulever lorsque vous faites des toilettes, des nombreux étages à monter, et ceci sur une plage horaire étendue.

En France, les TMS sont la première cause de maladies professionnelles avec une progression annuelle de 18% depuis 10 ans.

Les troubles musculosquelettiques (TMS) restent également la 1ère cause d’arrêt de travail et d’inaptitude chez le personnel soignant, Aides-soignants, brancardiers et infirmiers sont les premiers touchés.

Environ 40 % des accidents du travail se produisent dans des situations de travail caractérisées par de la manutention de personne à mobilité réduite.

Plus de la moitié de leurs TMS concernent le tronc, et plus particulièrement la région lombaire.

95% des maladies professionnelles reconnues dans le secteur de l’aide et soins à la personne sont liés à des TMS.

Comment prévenir les troubles musculosquelettiques (TMS) en établissement de santé ?

Toute démarche de prévention repose sur un dispositif à adapter en fonction de la taille ou de l’activité de l’établissement de santé, la démarche de prévention des risques liés à l’activité physique (PRAP) compte 4 étapes :

1 - Le pilotage de la démarche

Le dirigeant a un rôle de maitrise d’ouvrage de la prévention, assumer ou déléguer à un membre de l'encadrement possédant les compétences, l'autonomie et le pouvoir de décision suffisant. Dans le cadre du projet de prévention des risques liés à l'activité physique, il définit les objectifs, alloue les ressources nécessaires, s'engage dans la mise en œuvre d'un plan d'action (élaboré à partir de l'étude des propositions d'amélioration formulées par les participants) et on évalue le résultat. Il s'appuie sur une concertation avec les instances représentatives du personnel.

Concept santé formation accompagne le chef d'entreprise ou son représentant qui souhaite développer une démarche de prévention des risques liés à l'activité physique en déployant les compétences suivantes :

  • Initier et développer une démarche de prévention des risques professionnels dans son établissement de santé initier. Mettre à disposition une organisation, des moyens techniques et humain adapté.
  • Manager une démarche de prévention des TMS dans son établissement de santé.

2 - Former le comité de pilotage et d'encadrement de proximité

Le rôle du comité de pilotage et de conduire la démarche de prévention des risques liés à l'activité physique dans l'établissement de santé. Sa mission est de contribuer à l'animation de la démarche de prévention dans l'établissement sous la responsabilité du dirigeant qui en est le responsable.

Pour ce faire il animera le projet de prévention en mobilisant l'ensemble des acteurs internes et externes,

  • Observer analyser des situations de travail présentant des risques de TMS.
  • Impliquer les acteurs PRAP et l'ensemble du personnel dans l'observation et l'analyse de situations de travail et la recherche de pistes d'amélioration.
  • Animer les réunions de groupes de travail ou groupes projet.
  • Présenter, pour validation à la direction, des pistes d'amélioration et un plan d'action à mettre en œuvre.
  • Suivre l'avancée des actions grâce à des indicateurs de résultats et rendre compte au directeur de l'établissement.

3 - Former les salariés et les acteurs Prap

L'acteur Prap est un salarié formé à la prévention des risques lié à l'activité physique il est force de proposition en matière de prévention des risques TMS dans son établissement virgule il identifie les risques de son métier, observe, décrit, analyse les situations de travail et propose des mesures de prévention primaire, de prévention secondaire, de prévention tertiaire.

  • La formation Prap permet également d'acquérir les bonnes pratiques de manutention des personnes à mobilité réduite pour sécuriser les gestes et postures des soignants.
  • Prévenir les troubles musculosquelettiques en améliorant l’exercice professionnel.
  • Utiliser les différentes aides technique (lève personne, drap de glisse, planche de transfert etc…).

4 - Mettre en place différentes actions de préventions des risques liés à l’activité physique dans le secteur de la santé

L’élaboration précise des actions se fait le plus souvent par le comité de pilotage à la suite des remontés d’informations des acteurs PRAP.

Le plan de prévention des actions prévoit le plus souvent des pistes d’amélioration qui appartiennent à des niveaux de prévention différents, tertiaire, secondaire et primaire.

En tout état de cause, les pistes d’amélioration définies devront être présentées, pour avis, au Comité de pilotage, au CSSCT et aux DP, compte-tenu des transformations organisationnelles, techniques et humaines que les actions de prévention impliquent. Il appartient ensuite à la direction (pilote de la démarche) de valider les actions proposées et d’organiser leur mise en œuvre.

A cette étape, une liste importante de pistes d’amélioration est souvent établie. Il convient alors d’établir des priorités pour garantir plus d’opérationnalité au plan d’actions.

Plusieurs critères de priorisation peuvent être utilisés pour y parvenir, comme l’importance de la cause sur laquelle on souhaite agir, l’impact estimé de l’action sur la cause ciblée, ou encore la faisabilité (coût, délais, réglementation …)

Une fois les critères retenus, un système de notation peut permettre de dégager une hiérarchie.

Les 3 niveaux de prévention

Les actions de prévention primaire consistent à éviter l’apparition des situations à risque, en travaillant en amont à la réduction des facteurs de risque. Il s’agit de prévention au sens propre du terme puisque l’on intervient à la source avant même que la situation ne soit dégradée, pour prévenir cette dégradation. En matière de troubles musculosquelettiques (TMS), la prévention primaire touche à l’organisation du travail, aux styles managériaux, aux modes de fonctionnement de l’entreprise et aux conditions de travail.

Les actions prévention secondaire consistent à réduire les atteintes sur la santé des individus en leur apprenant à mieux gérer les situations de manutention. En somme, on part du principe qu’on ne peut empêcher ces situations et on apprend aux salariés des techniques et moyens de manutention de personne à mobilité réduite.

Les actions prévention tertiaire consistent à intervenir lorsque le dommage a déjà eu lieu, dans une perspective curative. Il s’agit d’aider à se réparer, pour des individus fortement affectés par une situation ou un évènement et dont l’équilibre physique est menacé.